Le président de la République accuse une fois de plus son prédécesseur d’être derrière la rébellion qui sevit dans l’est de la RDC.
« Le vrai commanditaire de l’opposition qui a pris les armes en complicité avec le Rwanda se cache. C’est Joseph Kabila. Il ne l’avoue pas et n’assume pas ses actions », a déclaré Félix Tshisekedi ce vendredi à Munich lors de la conférence sur la politique de sécurité internationale.
La rébellion du M23, soutenue par l’armée rwandaise, continue sa progression dans l’est de la RDC. Ce vendredi, elle a pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu et progresse sans résistance vers la ville de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu. Ce, près de trois semaines après s’était emparée de la ville de Goma, au Nord-Kivu.
Ce n’est pas la première fois que Félix Tshisekedi accuse son prédécesseur d’être derrière la rébellion. Lors d’une interview avec la presse locale l’année dernière, il avait soutenu que Joseph Kabila était derrière l’Alliance Fleuve Congo (AFC), mouvement politico-militaire dont est membre le M23, dont la coordination est assurée par Corneille Nangaa, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
De son côté, Joseph Kabila est resté silencieux. Il a quitté le pays depuis plus d’une année, officiellement pour ses recherches pour une thèse doctorale.
A Munich, Félix Tshisekedi a aussi demandé des sanctions contre le Rwanda qui appuie militairement la rébellion.
« Nous n’allons pas nous laisser faire, nous prendrons nos responsabilités… Si aujourd’hui mon pays a été attaqué de manière ostentatoire et que cela n’a pratiquement pas ému le monde, cela veut dire que le droit international est totalement remis en cause ici. Comment se fait-il que l’intégrité d’un pays puisse être violée, ses habitants massacrés, sans qu’il y ait des sanctions contre le pays agresseur ? », s’est-il interrogé
Jevic Ebondo