Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté à l’unanimité, ce vendredi, une résolution autorisant la mise en place, dans les prochains jours, d’une mission d’établissement des faits sur la mort de plus de 3 000 personnes lors de la prise de Goma par les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise.
Lors de cette 37e session extraordinaire du Conseil des droits de l’Homme, tenue à Genève, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a dénoncé les multiples violations des droits de l’Homme commises par les forces rwandaises et leurs alliés du M23 dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Parmi ces exactions, le ministre a cité les bombardements des camps de déplacés perpétrés par les rebelles du AFC/M23 les coupures d’électricité et d’eau potable imposées aux populations civiles, plongeant la ville dans une crise humanitaire sans précédent. Il a également réitéré la nécessité de mettre en place une commission d’enquête internationale pour documenter ces violations et veiller à ce que leurs auteurs soient traduits en justice.
Pour Julien Paluku, ministre du Commerce extérieur et ancien gouverneur du Nord-Kivu, présent à Genève au sein de la délégation gouvernementale, l’adoption de cette résolution représente une victoire diplomatique pour la RDC face à l’agression rwandaise.
Dieumerci Diaka