La répression de la marche de ce mercredi à Goma contre la Force régionale de l’EAC et le déploiement de l’armée sud-soudanaise, a fait des blessés dans le rang de la Lutte pour le changement (LUCHA), un des principaux mouvements citoyens à l’origine de ladite marche.
La LUCHA a, via son compte Twitter, rapporté que 10 de ses militants ont été blessés par la police et 5 autres arrêtés. Le JED a révélé que 3 journalistes ont été blessés.
« Nous condamnons cette répression, exigeons la libération des manifestants arrêtés et réitérons notre soutien aux journalistes brutalisés », a déclaré ce mouvement citoyen.
La LUCHA a en outre expliqué que la manifestation de ce mercredi a aussi été organisée en vue « d’exiger que les entités cédées à l’armée kényane par le M23 en territoire de Rutshuru passent sous le contrôle de l’armée et la police congolaises ».
« Cette répression révèle ce que nous craignions déjà : l’attribution de la terre, la richesse et la souveraineté d’une partie de notre nation au M23 et aux États de l’EAC par Tshisekedi dont les décisions hasardeuses sont à la base de l’aggravation de l’insécurité au pays », a dénoncé le mouvement citoyen cher à Bienvenu Matumo, tout en mettant en garde le président Félix Tshisekedi.
« Nous appelons Tshisekedi à retirer les troupes de l’EAC de notre pays, passer les zones qu’elles contrôlent aux FARDC et arrêter d’engager la RDC avec légèreté et complaisance sur le plan diplomatik. Aussi longtemps qu’il ne le fera pas, il nous retrouvera sur son chemin ».
La police n’a jusqu’alors établi aucun bilan après la marche organisée par des mouvements citoyens. Cette marche a été interdite par le maire de Goma.
Laurent Omba
