Lors de la 37e session extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, tenue ce vendredi à Genève, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a dénoncé les bombardements des camps de déplacés perpétrés par les rebelles du AFC/M23. Il a plaidé pour la mise en place d’une commission d’enquête internationale afin de documenter les violations des droits de l’Homme et d’assurer que les responsables soient traduits en justice.
Dans son intervention, Patrick Muyaya a condamné les « bombardements indiscriminés » menés contre des zones d’habitation civiles et des camps de déplacés, qu’il qualifie de violations flagrantes du droit international humanitaire.
« Les bombardements indiscriminés contre des camps de déplacés et des zones d’habitation civiles ont exacerbé une crise humanitaire déjà catastrophique. Ces attaques ont délibérément ciblé des populations vulnérables, en violation flagrante des principes d’humanité, de distinction, de précaution, de proportionnalité et d’interdiction des maux superflus et des souffrances inutiles », a-t-il déclaré.
La situation humanitaire dans l’Est de la RDC, notamment à Goma, s’est considérablement détériorée depuis la reprise des combats entre les Forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du AFC/M23, soutenus par l’armée rwandaise.
Selon les chiffres communiqués par l’ONU, les récents affrontements ont déjà causé plus de 3 000 morts et des milliers de blessés, sans compter les déplacements massifs de populations, piégées dans des conditions humanitaires désastreuses.
Jevic Ebondo