En dépit d’un contexte sécuritaire extrêmement tendu, 31 381 élèves finalistes, dont 14 381 filles (soit 45,7 %), ont entamé lundi les épreuves préliminaires de la 50e édition de l’Examen d’État, dans les zones du Nord-Kivu sous contrôle de l’Alliance Fleuve Congo-M23 (AFC/M23).
Le lancement officiel s’est déroulé à l’Institut Technique Industriel de Goma (ITIG), en présence du vice-gouverneur en charge de l’Économie et des Finances, Amani Shadrack. Il a salué l’engagement de l’ensemble des parties prenantes qui ont rendu possible la tenue de ces épreuves, malgré les défis sécuritaires et logistiques majeurs.
Les finalistes sont répartis dans 102 centres, dont 67 à Goma, Nyiragongo et Rutshuru, 31 à Masisi, 3 à Walikale, et 1 centre transfrontalier à Kigali (Rwanda), mis en place pour les élèves déplacés.
Dans son allocution, le vice-gouverneur a insisté sur le caractère apolitique et résilient de l’éducation, qui doit rester une priorité même dans les zones de conflit. Il a exprimé sa reconnaissance à l’UNICEF pour son soutien logistique, notamment dans l’acheminement sécurisé des malles d’examen depuis Kinshasa.
Amani Shadrack a également salué le rôle de l’AFC/M23 dans la sécurisation du processus d’examen, tout en appelant à préserver l’éducation comme un espace neutre, à l’abri des tensions politiques et militaires.
La session ordinaire de l’Examen d’État est attendue pour juillet, marquant l’aboutissement du cycle secondaire pour des milliers de jeunes Congolais.
Cephas Kabamba