Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) est décédé des suites du choléra au camp de la MONUSCO à Goma, où plusieurs militaires s’étaient réfugiés après leur désarmement.
Selon un rapport de l’OCHA, 24 autres cas suspects sont en cours de traitement dans le même camp, dont trois ont déjà été confirmés par des tests de dépistage rapide. Un diagnostic approfondi est en cours pour évaluer l’ampleur de la contamination.
« L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en place des mesures de riposte, incluant l’isolement et le traitement des personnes affectées, ainsi que la distribution de kits d’eau, d’hygiène et d’assainissement. Le cluster santé a alerté sur une aggravation de l’épidémie dans et autour de Goma, avec 420 cas et un décès signalés en deux semaines, représentant plus d’un tiers des 1 280 cas enregistrés dans toute la province du Nord-Kivu depuis le début de l’année », a-t-on indiqué.
La même source souligne que les conditions de vie se sont détériorées après les récents affrontements, provoquant une crise humanitaire majeure. L’insalubrité a augmenté, tandis que l’accès à l’eau et à l’électricité a été interrompu pendant plusieurs jours. De nombreux sites de déplacés ont été détruits, forçant des populations à retourner dans leurs localités d’origine dans des conditions précaires.
Le conflit en cours entre les FARDC et les rebelles du M23 a exacerbé les risques de propagation de maladies telles que le choléra, le paludisme, la tuberculose et le virus mpox, mettant en péril la santé de millions de personnes dans la région.
Giscard Havril Mane