Un homme, habillé en tenue militaire, a été abbatu, dans la nuit du vendredi à ce samedi au niveau de la petite barrière à la frontière entre la RDC et le Rwanda, par des soldats rwandais en patrouille.
Ce matin, l’armée rwandaise (RDF) a, dans un communiqué, fait savoir qu’il s’est agi d’un « soldat non identifié et supposé appartenir aux FARDC ».
Selon l’armée rwandaise, cet homme a été neutralisé quand il a commencé à tirer sur la tour des gardes de frontière, de peur qu’il ne fasse des victimes.

Du côté de l’armée congolaise, l’on ne reconnaît pas cet homme comme élément des FARDC.
Des autorités militaires congolaises, rencontrées sur le lieu du drame, ont expliqué que l’infortuné ne portait aucun insigne des FARDC et qu’aucun des militaires congolais déployés la nuit dans cette zone frontalière n’a manqué à l’appel de ce matin au poste de travail.
L’ambulance de l’armée congolaise est par conséquent rentrée « vide ».

Le Mécanisme de vérification conjoint élargi (MCVE) s’est rendu sur le lieu pour s’enquérir de la situation. Il a déclenché des enquêtes sur l’identité de la victime ainsi que sur les circonstances de sa mort.
« Des enquêtes sont toujours en cours pour avoir une lumière autour de cet incident », assurent nos sources au MCVE.
Cet incident intervient au cœur des vives tensions entre Kinshasa et Kigali. Le premier accuse le second de soutenir militairement des rebelles du M23 pour l’agresser à partir des territoires de Rutshuru et de Nyiragongo au Nord-Kivu.
Fidèle Kitsa