Plusieurs pays membres du Groupe de contact international, dont la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, la France, les États-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse, la Suède et l’Union européenne, ont unanimement apporté leur soutien à l’initiative de dialogue menée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC).
Dans une déclaration publiée mercredi, ces pays ont salué la démarche des catholiques et protestants dans le cadre du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs.
Le Groupe de contact international a souligné l’importance des initiatives de dialogue intra-congolais visant à renforcer la cohésion nationale. Selon eux, le dialogue demeure la seule solution viable au conflit opposant la RDC et le Rwanda dans l’Est du pays. Ils ont appelé toutes les parties impliquées à privilégier la voie diplomatique et politique, tout en réaffirmant leur soutien aux processus de Luanda et de Nairobi.
« Nous saluons le travail accompli par le président angolais et nouveau président de l’Union africaine (UA), João Lourenço, ainsi que par l’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta. Nous appuyons pleinement l’appel lancé le 14 février 2025 par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA à une reprise immédiate des négociations et du dialogue avec l’ensemble des parties étatiques et non étatiques, dont le M23 », indique la déclaration.
Après la prise de Goma par l’AFC/M23, soutenu par l’armée rwandaise, fin janvier dernier, les prélats catholiques et protestants ont mené une série de rencontres avec plusieurs acteurs clés : des chefs d’institutions du pays, Corneille Nangaa, chef de la rébellion AFC/M23, des figures politiques de l’opposition en RDC et à l’étranger, ainsi que les présidents du Rwanda et du Kenya.
Cependant, Kinshasa reste opposé à un dialogue incluant des représentants de l’AFC/M23. Malgré cette position, de nombreuses voix, tant au niveau national qu’international, continuent de plaider pour une résolution pacifique du conflit, affirmant qu’aucune solution militaire ne pourra mettre fin durablement à cette crise.
Giscard Havril Mane