Jour pour jour, ce 2 janvier 2024 marque la mort du colonel Mamadou Ndala, tué il y a onze ans dans une embuscade près de l’aéroport de Mavivi, à quelques kilomètres de la ville de Beni, en province du Nord-Kivu.
Ce jour-là, le convoi qui transportait le commandant du 42e bataillon de l’unité de réaction rapide (URR) des Forces armées de la RDC (FARDC), Mamadou Ndala et ses gardes avaient été la cible d’une attaque à la roquette par des inconnus.
Au lendemain de l’événement, le gouvernement congolais avait attribué ces attaques aux terroristes « ADF-Nalu ».
L’assassinat du colonel Mamadou Ndala était un coup dur pour les Congolais qui avait vu en lui un héros de la guerre contre le M23, le même groupe rebelle soutenu par le Rwanda qui a ressurgi fin 2021 et occupe depuis des centaines de localités au Nord-Kivu.
Jusqu’à ce jour, de nombreuses zones d’ombre subsistent et des questions se posent sur les circonstances de sa mort. Si les autorités avaient attribué l’embuscade aux ADF, dans la région, certains parlent d’un règlement de comptes au sein de l’armée congolaise à l’époque.
En novembre 2014, un procès avait conduit à la condamnation à pertuité de plusieurs officie6r dont le lieutenant-colonel FARDC Birocho Nzanzu Kosi. La cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu avait également prononcé une peine contre le colonel Birocho Nzanzu Kosi pour participation à un mouvement insurrectionnel et terrorisme.
La Cour avait aussi condamné par contumace quelques ADF.
Du coté des FARDC, le lieutenant colonel Kamulete Jocker, quant à lui, avait écopé de 20 ans de prison ferme pour participation au mouvement insurrectionnel. Les majors Ngabo et Viviane Masika, reconnus coupables de dissipation d’effets militaires et vol simple, sont condamnés chacun à 12 mois de prison.
Aujourd’hui, alors que Felix Tshisekedi vient d’opérer, il y a deux semaines, des mises en place importantes au sein du commandement des Forces armées de la RDC (FARDC), beaucoup de Congolais espèrent voir les FARDC renverser la situation sur le terrain des affrontements. Le chef de l’Etat a notamment remplacé Christian Tshiwewe par le lieutenant colonel Jules Banza Milambwe à la tête de l’état- major général, et surtout Chico Tshitambwe par le général Pacifique Masunzu à la tête de la troisième zone de défense qui englobe les provinces de l’Est du pays dont le Nord-Kivu. Depuis, des sources à Kinshasa, voire le chef de l’Etat, lors de son adresse à l’espace Kasaï, loue la montée en puissance de l’armée locale. Même si aucune localité majeure n’a été reprise aux rebelles, les FARDC ont multiplié des offensifs notamment aériens ces derniers jours. De quoi pousser la rébellion à se plaindre dans un communiqué.
Fidèle Kitsa