Les ambassades d’Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Espagne, France, Irlande, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse ainsi que la délégation de l’Union européenne ont affiché, mercredi dans un communiqué conjoint, leur préoccupation face à la situation humanitaire dégradante dans l’Est de la RDC.
Ce constat, elles disent l’avoir fait après une visite à Goma du 18 au 19 avril dernier, en compagnie du ministre des Affaires sociales, Modeste Mutinga, et le coordonnateur humanitaire des Nations-Unies, Bruno Lemarquis. De leur passage au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ces représentations diplomatiques ont noté une « escalade de la violence » avec un « impact sur la population civile », désormais confrontée à une « situation humanitaire alarmante ».
Pour y remédier, les 14 diplomates ont appelé à une « désescalade des hostilités afin d’assurer l’accès humanitaire à la population dans le besoin et à rétablir la paix pour mettre un terme à la souffrance de cette dernière et pour lui permettre de rentrer chez elle ».
« Nous plaidons pour un accès humanitaire rapide et sans entrave et pour le respect du caractère civil des camps de déplacés internes », lit-on dans le communiqué conjoint.
Convaincus que la solution à cette crise est essentiellement politique, ces missions diplomatiques ont également appelé à la réactivation des canaux diplomatiques, à travers des initiatives régionales. Un appel qui rejoint celui du président français Emmanuel Macron qui a souhaité un « dialogue de haut niveau » entre les Chefs d’État congolais et rwandais. Jusqu’ici, Félix Tshisekedi a conditionné un échange direct avec Paul Kagame par le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.
Djesany Sundi