Alors que la situation sécuritaire reste préoccupante dans l’Est de la République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi a exprimé, dimanche, une requête inédite lors de la commémoration du 60e anniversaire de la mort de la sœur Marie-Clémentine Anuarité Nengapeta à Isiro. Il a invité l’Église catholique à intensifier ses prières, espérant qu’un « miracle » pourrait mettre fin à cette guerre qui dévaste le pays depuis des décennies.
Le chef de l’État a lancé cet appel aux évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), soulignant l’importance de la mobilisation spirituelle.
« Si l’Église, famille de Dieu, pourrait organiser des prières partout en République démocratique du Congo, afin d’obtenir un miracle, par exemple la fin de la guerre à l’Est de notre pays, ceci peut m’amener à ce que je sache que l’Église ne soutient pas la rébellion », a-t-il demandé.
Ces propos traduisent l’espoir d’un dénouement spirituel dans un conflit complexe, marqué par des dimensions politiques, ethniques, et économiques.
La région de l’Est est en proie à des violences incessantes, alimentées par des groupes armés tels que le M23. Kinshasa accuse régulièrement le Rwanda de soutenir ce mouvement rebelle, une allégation que Kigali réfute. Les Forces armées de la RDC (FARDC) peinent à reprendre les localités occupées, malgré l’appui de certains partenaires internationaux.
Cet appel à la prière intervient à quelques jours d’un sommet tripartite prévu en Angola, où Félix Tshisekedi et Paul Kagame se rencontreront sous la médiation de João Lourenço. L’objectif de ces pourparlers est de trouver une solution durable à cette crise sécuritaire.
Jevic Ebondo (stagiaire)