Dans une déclaration lue vendredi, la communauté Banyamulenge a dénoncé les propos du colonel Charles Sematama, qui l’accuse de soutenir les rebelles de l’AFC/M23 dans leur guerre d’agression contre les institutions de la République démocratique du Congo.
Elle condamne également la position du groupe Twirwaneho, qui prétend engager l’ensemble des Banyamulenge dans ce conflit. Selon elle, cette confusion met en péril les populations civiles des hauts plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira, les exposant ainsi comme cibles militaires des belligérants.
Les Banyamulenge rejettent toute tentative d’instrumentalisation de leur communauté à des fins personnelles ou politiques, qu’elle provienne d’un individu, d’une organisation ou d’un État.
« La communauté s’inscrit dans la dynamique des efforts inlassables entrepris par le chef de l’État pour la recherche de la paix par toutes les voies possibles (diplomatie, rétablissement de l’intégrité du territoire national). Nous réaffirmons notre attachement indéfectible aux institutions légalement établies en République démocratique du Congo », précise la déclaration.
Installée principalement à Minembwe et dans la plaine de la Ruzizi, la communauté Banyamulenge, d’ascendance tutsie, affirme être victime de discriminations en raison de son apparence physique et de son origine souvent associée au Rwanda.
Hugo Matadi