Dans un communiqué publié ce lundi sur les réseaux sociaux, la présidence angolaise a annoncé son retrait du rôle de médiateur dans la crise sécuritaire qui secoue la République Démocratique du Congo (RDC), opposant le M23 et le Rwanda.
« En collaboration avec la Commission de l’Union africaine, des mesures appropriées seront prises dans les jours à venir pour désigner un pays dont le chef de l’État, soutenu par la SADC, la Communauté de l’Afrique de l’Est et les facilitateurs, prendra en charge la médiation dans le conflit entre la RDC et le Rwanda », précise le communiqué.
Ce désengagement intervient après deux tentatives infructueuses d’organiser des rencontres entre les parties en conflit. La première, prévue en décembre 2024 entre les gouvernements de la RDC et du Rwanda, avait échoué à la dernière minute en raison du refus de Kigali. La seconde, qui devait réunir la RDC et les représentants du M23 la semaine dernière à Luanda, n’a pas abouti, notamment en raison des sanctions de l’Union européenne contre certains membres de la rébellion.
De plus, le jour même où cette réunion devait se tenir, les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame se sont rencontrés à Doha sous la médiation de l’émir du Qatar.
Face à ces échecs répétés, l’Angola a exprimé son mécontentement. « Les problèmes africains doivent être résolus par les Africains », a martelé le chef de la diplomatie angolaise.
Jevic Ebondo