A quelques heures du lancement du dialogue direct entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’Alliance fleuve Congo (AFC/M23), sous la médiation angolaise, les choses risquent de tourner au vinaigre. Dans un communiqué publié ce lundi, Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC, a laissé entendre que la délégation désignée par Corneille Nangaa pourrait ne pas faire le déplacement de Luanda.
Le blocage est survenu après l’annonce de sanctions de l’Union européenne visant plusieurs hauts cadres du M23, dont Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint du mouvement, et Joseph Bahati, gouverneur M23 du Nord-Kivu.
« Dans ces conditions, la tenue des pourparlers est devenue impos-sible », a fait savoir Kanyuka, précisant que l’AFC « ne peut plus pour-suivre sa participation aux discussions ».
Le mouvement dirigé par Corneille Nangaa a par ailleurs accusé l’Union européenne de s’employer « délibérément à saboter les efforts de paix » en RDC en adoptant une « attitude incompréhensible, équi-voque et ambiguë ».
« Les sanctions successives imposées à nos membres, y compris celles adoptées à la veille des discussions de Luanda, compromettent grave-ment le dialogue direct et empêchent toute avancée », a ajouté La-wrence Kanyuka.
Pourtant l’AFC avait annoncé, tout juste quelques heures avant ce ré-tropédalage, la liste de ses cinq délégués aux pourparlers de Luanda. Du côté de Kinshasa, l’on a déjà confirmé la participation, sans dévoiler pour le moment la liste des délégués.
Infos.cd