Les accusations du M23 contre les forces étrangères impliquées en RDC ont été mal perçues par ces dernières. Alors que les rebelles ont accusé, samedi, la mission militaire de la SADC (SAMIDRC) et le mission onusienne en RDC (MONUSCO) d’avoir participé aux attaques autour de Goma dans la nuit de vendredi à samedi ou de préparer une autre au courant de la semaine, les deux institutions ont rejeté en bloc.
Si pour la MONUSCO ces accusations sont « non seulement fausses, mais également extrêmement dangereuses, dans un contexte déjà marqué par de fortes tensions sécuritaires », la SADC, par contre, les a jugées d’ « inexactes et trompeuses ».
Les militaires des pays de l’Afrique australe qui doivent quitter la RDC après la remise en service de l’aéroport de Goma ont dit s’en tenir aux accords, exhortant toutes les parties « à agir de manière responsable, à s’abstenir de diffuser de fausses informations et à œuvrer collectivement à la désescalade et au rétablissement de la paix dans la région ».
De son côté, la MONUSCO a regretté des « ces rumeurs malveillantes » qui ternissent son image et sèment la confusion, mettant en même temps en péril « la sécurité de ses personnels et des civils qu’elle est mandatée à protéger ».
Ces dénonciations interviennent tout juste 24 heures après celle des FARDC, également cité par les rebelles. L’armée régulière avait alors rappelé l’éloignement de ses troupes de Goma, les premières étant cantonnés à 300 kilomètres, dans le territoire de Lubero, au nord de la ville chef-lieu du Nord-Kivu.
Djesany Sundi