Une évasion spectaculaire a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi à la prison centrale de Watsa, dans la province du Haut-Uele. Quinze détenus se sont évadés aux premières heures de la matinée, plongeant les autorités locales dans une situation de crise sécuritaire.
Selon des sources pénitentiaires, l’incident s’est produit vers 3 heures du matin. Les détenus auraient profité d’une faille dans le dispositif de sécurité pour forcer les portes et prendre la fuite. Si les circonstances exactes restent à élucider, plusieurs témoignages font état d’un manque d’effectif du personnel carcéral et de l’état de délabrement avancé de cette infrastructure pénitentiaire.
Floribert Mopaya, directeur de la prison, a confirmé l’évasion et assuré qu’une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur les responsabilités et retrouver les fugitifs.
Du côté de la société civile, l’inquiétude est palpable. Jean-Pierre Atsidri Adroma, coordonnateur territorial de Solidarité du Congo, s’est dit « consterné » par cet énième cas d’évasion. Il redoute que ces évadés en cavale ne viennent aggraver une insécurité déjà préoccupante dans la région.
Par ailleurs, un autre fait tragique s’est produit la même nuit dans cette prison : un prévenu, détenu pour un présumé viol, est décédé. Ce décès relance les critiques sur les conditions de détention, jugées précaires et inhumaines par de nombreux observateurs locaux.
Joël Bakabona