Plusieurs femmes sont comptées parmi les 42 otages qui se sont échappés des griffes des terroristes des Forces démocratiques alliées (ADF) lors des affrontements qui les ont opposés aux Maï-Maï dans les villages autour de la carrière minière de Yolo, en territoire de Mambasa, dans la province d’Ituri, a indiqué dimanche la responsable de la coordination de la société civile de Mambasa.
À l’en croire, 28 otages sont arrivés depuis vendredi 30 juin dans le village de Mayuwano et 15 autres au village voisin de Some. La plupart de ces otages sont habitants des villages de Manya, Masongo et Aweki où il y a eu des attaques contre les civils la semaine dernière. Les otages se sont échappés de leurs ravisseurs après deux jours de combats.
« Quand vous échangez avec les otages, ils vous disent que ce sont les jeunes courageux communément appelés Wazalendo qui se sont affrontés avec les ADF et c’est à l’occasion qu’ils ont fui. Ils ne nous ont pas dit que ce sont les militaires qui les ont libérés », explique Marie Noël Anatone, la coordonnatrice de la société civile locale.
De son côté, l’administrateur du territoire de Mambasa, le commissaire supérieur Matadi Muyapandi Jean Baptiste, a confirmé la libération des otages. Contrairement à la coordinatrice de la société civile de Mambasa, l’administrateur militaire a soutenu que ce sont les militaires de la 31ème brigade qui opèrent dans la zone qui ont mené cette action. Ils « ont réussi à libérer 23 otages ».
Depuis le début des opérations militaires en Ituri, province sous état de siège depuis deux ans, les ADF se sont retranchés dans les territoires de Mambasa et Irumu, où ils commettent plusieurs exactions.
Giscard Havril Mane