La société civile de l’Ituri tire la sonnette d’alarme sur la détérioration de la situation humanitaire dans la région de Fataki, en territoire de Djugu, où les combats entre l’armée ougandaise (UPDF) et les miliciens de la CODECO ont plongé la population dans une crise sans précédent.
Ces affrontements ont notamment conduit à la fermeture de l’hôpital général de Fataki depuis trois semaines, laissant les habitants sans accès aux soins de santé.
« L’hôpital général de Fataki est fermé depuis trois. Médecins, infirmiers et autres personnels de santé sont en fuite. Pourtant, c’est cette main-d’œuvre que l’ONG Médecins Sans Frontières utilisait pour ses interventions dans la région », rapporte Dieudonné Lossa, société civile de l’Ituri.
L’équipe médicale des Casques bleus de la MONUSCO, seule encore présente dans la zone, se dit débordée. Par ailleurs, plusieurs acteurs humanitaires ont déjà quitté Fataki, rendant l’accès à l’aide encore plus difficile.
« La situation sur le terrain va de mal en pis, des acteurs humanitaires ont quitté Fataki. Nous appelons à une intervention urgente du gouvernement central et provincial pour un retour rapide à la paix », a ajouté Lossa.
Depuis l’arrivée des troupes ougandaises à Fataki, il y a près de deux semaines, les combats quotidiens avec la milice CODECO continuent de semer la terreur. Pire encore, la CODECO exerce des représailles sur les populations déplacées, qui sont les premières victimes de cette insécurité.
Dieumerci Diaka