Des activistes des droits humains et des notables du territoire de Djugu (Ituri) ont salué, mardi, l’ouverture d’une enquête sur les massacres de civils perpétrés par des groupes armés dans la région de Fataki.
Cette mission inédite, conduite par l’avocat général près la Cour militaire de l’Ituri, associe la justice militaire, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, des médecins légistes, la Croix-Rouge ainsi que l’ONG Avocats sans frontières (ASF).
Les investigations portent particulièrement sur les tueries survenues entre le 8 et le 12 février dernier dans les localités d’Arr et de Djaiba, où de nombreux civils avaient été massacrés. Pour documenter ces crimes, les enquêteurs procèdent à l’exhumation des corps en présence des autorités coutumières et de témoins, afin d’établir les circonstances exactes de ce drame qui avait suscité une vive émotion en début d’année.
« L’objectif est de réunir suffisamment d’éléments pour identifier et poursuivre les auteurs de ces crimes graves », a expliqué le colonel Joseph Makelele, auditeur supérieur près la Cour militaire de l’Ituri. Il a toutefois mis en garde contre les menaces persistantes des miliciens de la Convention pour la révolution populaire (CRP) de Thomas Lubanga, susceptibles de perturber les investigations.
Les défenseurs des droits humains et notables locaux demandent à la justice militaire d’élargir cette démarche à d’autres zones du territoire de Djugu, afin que tous les responsables répondent de leurs actes.
Giscard Havril Mane






