Le député Éric Tshikuma a saisi le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, pour lui transmettre les plaintes des habitants du district de la Funa, à Kinshasa.
Son plaidoyer porte sur le banditisme, la criminalité et les tracasseries policières que subissent les populations de cette partie de la capitale. L’élu a remis au patron de la territoriale les doléances recueillies lors de ses vacances parlementaires, soulignant l’urgence de mettre en place des solutions concrètes et durables pour répondre aux attentes de ses électeurs.
Parmi les pistes de solution, Éric Tshikuma a formulé cinq recommandations phares, insistant sur l’intensification de l’opération « Ndobo » pour éradiquer les foyers persistants d’insécurité dans la capitale.
« Le renforcement immédiat des effectifs policiers et des moyens logistiques dans les zones vulnérables concernées ainsi que la permutation des responsables des sous-commissariats ; la mise en place effective de patrouilles nocturnes mixtes, associant forces de l’ordre et structures communautaires, et l’intensification de l’opération Ndobo en vue d’une riposte proactive et coordonnée », peut-on lire dans la correspondance.
Et d’ajouter :
« L’audit et la régularisation urgente de tous les parkings non officiels avec l’établissement d’un mécanisme de contrôle transparent et de régularisation de ces espaces ; l’ouverture d’enquêtes disciplinaires sur tout agent de police impliqué dans des actes d’extorsion ou de complicité criminelle, assorties de sanctions exemplaires ; l’appui au développement de cellules communautaires de vigilance et d’alerte en étroite collaboration avec les notabilités et la société civile locale ».
Depuis le début de l’année, Kinshasa est le théâtre de braquages opérés souvent en plein jour, dans des supermarchés ou des maisons de change, et se soldant parfois par des morts. Cette même semaine, un autre braquage meurtrier a coûté la vie à deux personnes dans le quartier Righini.
Cephas Kabamba