L’ONG Voix des sans-voix (VSV) a tenu un point de presse ce vendredi à son siège à Kinshasa pour dénoncer la mort du 1er Sergent-Major Hilaire Bobwa Imole, décédé dans le cachot de l’État-Major Général des Renseignements Militaires (anciennement DEMIAP), le 17 septembre dernier.
Arrêté le 8 juillet dans son lieu de service, à la base logistique centrale du camp Kokolo, au département de cordonnerie, pour un prétendu vol de paire de bottines, il a été détenu « en secret » pendant quatre jours au cachot du Bataillon PM au camp Kokolo.
Ensuite, il a été transféré au cachot de la DEMIAP, sans que sa famille en soit informée et sans qu’elle puisse avoir accès à une visite, ni à l’assistance d’un avocat. Pour la Voix des sans-voix, ce traitement constitue une violation des instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Prenant la parole, Félix Bobwa, le frère du défunt, a révélé qu’ils ne sont toujours pas en possession de la dépouille mortelle de leur frère, alors qu’un conseiller juridique à la DEMIAP leur avait annoncé officiellement la nouvelle de son décès le 20 novembre dernier, soit trois jours après qu’il puisse rendre l’âme.
Sur ce la VSV exige à l’État congolais de « faire la lumière sur les conditions de la mort de ce militaire », « prendre en charge les frais des funérailles et garantir des obsèques dignes au défunt », « faire preuve de célérité pour l’exécution de la réquisition émise par la justice militaire en vue d’autopsier le corps sans vie du 1er Sergent-Major Hilaire Bobwa Imole » et de « garantir la sécurité et l’intégrité physique de M. Félix Bobwa ».
Selon Irène Monama, 1ère directrice exécutive adjointe de la Voix des sans-voix, Félix Bobwa a reçu un appel téléphonique d’un agent prétendant être de la DEMIAP, l’invitant à se rendre dans les locaux de ce service pour un entretien. En réponse, Félix Bobwa a exigé une invitation formelle, mais depuis lors, cet agent ne l’a plus rappelé.
Jevic Ebondo