Le Tribunal de grande instance de N’djili à Kinshasa a ouvert ce jeudi, une audience en procédure de flagrance pour juger 36 délinquants urbains, appelés « Kuluna », et d’autres criminels armés, arrêtés dans le district de la police de Tshangu.
La séance s’est déroulée en présence du vice-Premier ministre de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani, de son adjointe Eugénie Tshela Kamba, et du ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba, soulignant la détermination des autorités congolaises à intensifier la lutte contre la criminalité.
Jacquemain Shabani a rappelé, lors de son discours, que des sanctions strictes seront appliquées aux coupables. Il a également pointé la responsabilité des parents dans la prévention des comportements délinquants chez les jeunes, tout en réaffirmant les engagements de l’État.
« Aux parents de ne pas se lamenter pour leurs enfants arrêtés, car c’est de leur responsabilité de veiller sur leurs enfants, bien que l’État ait également ses responsabilités qu’il va assumer jusqu’au bout », a-t-il déclaré.
Conformément aux directives du Président de la République, Jacquemain Shabani a annoncé que des suivis hebdomadaires de ce type d’affaires seront effectués dans toutes les grandes villes du pays, y compris dans les provinces. Ce procès marque une étape significative dans la lutte contre le phénomène « Kuluna » qui, malgré plusieurs opérations de sécurité menées à Kinshasa, continue de semer l’insécurité dans certains quartiers populaires.
Ce jugement en flagrance vise avant tout à dissuader les jeunes qui s’adonnent au banditisme urbain et à restaurer un climat de sécurité pour la population kinois.
Yvette Ditshima