Dans un communiqué publié lundi, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) s’est dite profondément indignée par les attaques meurtrières survenues à Komanda le week-end dernier.
« Notre indignation est d’autant plus grande que ce énième massacre survient dans l’une des provinces placées sous état de siège depuis plusieurs années, avec l’appui de la mutualisation des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de l’armée ougandaise (UPDF), ainsi que la présence pluridécennale de la Mission des Nations Unies pour le maintien de la paix (MONUSCO) », déplore la CENCO dans sa déclaration.
L’épiscopat congolais appelle le gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités régaliennes en diligentant « une enquête approfondie », dénonçant l’absence d’explication claire de la part des autorités, ce qui ne fait qu’aggraver le sentiment d’insécurité.
« D’aucuns parlent des ADF islamistes, des terroristes ADF/MTM ISCAP. Ces tueurs en série ont-ils un cahier de charges ? À qui profitent ces crimes perpétrés depuis plusieurs années contre des citoyens sans défense ? », s’interroge la CENCO.
Dans la nuit du samedi à dimanche, au moins 40 fidèles catholiques ont été massacrés dans la paroisse Bienheureuse-Anuarite de Komanda, en territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, alors qu’ils participaient à une veillée de prière.
Jevic Ebondo