Le vice-Premier ministre en charge de la défense, Guy Kabombo a sejourné, du 15 au 16 juin, à Kenge dans la province du Kwango (en proie à l’activisme de la milice Mobondo), pour faire l’état de lieu de la situation sécuritaire.
D’après certaines sources dont la société civile locale, il a été fait mention, lors du conseil provincial de sécurité tenu par le patron de la défense, de l’existence d’une possibilité d’envisager de mettre la province sous état d’urgence sécuritaire . C‘est même ce qui justifierait la visite du ministre de la Défense, en lieu et place de celui de l’intérieur .
Dans un communiqué parvenu à Infos.cd, le cadre de concertation provincial de la société civile et la notabilité du Kwango parle plutôt de l’état d’urgence et s‘oppose à ce projet, estimant que l’insécurité au Kwango n’est pas généralisée mais bien circonscrite dans deux territoires, à savoir Kenge et Popokabaka. Bien plus, elle ne résulte pas d‘un conflit armé.
Joint par Infos.cd, une source sécuritaire au sein de la chaîne de commandement à la 1ère zone de défense dont fait partie le Kwango évoque le secret défense mais rassure que « cette fois, tout sera mis à contribution pour endiguer, une fois pour toute, le phénomène Mobondo. Toutes les options sont sur la table ».
Le Kwango est une province frontalière de la ville de Kinshasa et partage plus de 1.000 km des frontières avec l’Angola.
Le week-end, des affrontements entre les FARDC et les Monondo ont fait plus de 50 morts dans le village de Kinsele, territoire de Kwamouth, au Mai-Ndombe.
Depuis juin 2022, plusieurs démarches de paix menées pour arriver à mettre ensemble les communautés Teke et Yaka à la base de ces violences, n’ont pas abouti.
PML