Au total 5.200 déplacés ayant fui les violences perpétrées par des miliciens Mobondo ont été identifiés au village Manzasay, dans le secteur du même nom, dans la province du Kwilu, confirme l’administrateur du territoire de Bagata.
Ces déplacés qui sont constitués dans leur majorité des femmes et enfants occupent actuellement des salles de classe qu’ils ont transformées en habitations et lieu de refuge.
« Ils vivent dans des conditions infra humaines », a dit Amédée Mbangambuma, l’autorité territoriale après le séjour d’Ocha et d’autres acteurs humanitaires dans cette région.
Ces populations viennent des localités comme Kingalamatele, Parking BRB, ainsi que de Kingala Mubenga, dans le groupement Kisia. C’est depuis le mois de juin dernier qu’ils sont arrivés dans ce lieu.
Élu de Bagata, Garry Sakata craint une situation explosive à la rentrée scolaire prochaine.
« Ces déplacés occupent cinq salles de classe d’une école primaire et de l’ISP Manzasay. Ils sont en train de craindre le retour bientôt de la saison de pluie et la rentrée scolaire. C’est ainsi que nous demandons au gouvernement de faire diligence pour s’occuper de ces déplacés qui sont, à mon avis, des déplacés oubliés », a-t-il affirmé.
Cette aide devrait concerner les matelas et des manuels scolaires pour permettre à ceux qui ne voudront pas rentrer chez eux d’étudier.
Les miliciens Mobondo sont la conséquence d’un conflit foncier entre les ethnies Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe. La milice s’est transposée dans toutes les provinces issues de l’éclatement de l’ancienne province de Bandundu et dans une partie de Kinshasa.
Giscard Havril Mane