Après des mois d’accalmie, des combats entre Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens Mobondo ont repris mercredi dernier au village Kinsele, à la lisière des provinces de Mai-Ndombe et Kinshasa.
Des violents affrontements ont eu lieu une partie le mercredi à partir de l’après-midi jusqu’au soir.
Des sources locales ont indiqué que les FARDC ont mis en déroute les miliciens qui ont tenté d’attaquer leur base militaire dans cette région. Un militaire a été blessé, selon le bilan provisoire.
De son côté, David Bisaka, le député provincial élu de Kwamouth qui s’est exprimé sur les ondes de Top Congo FM a fait part de la psychose qui a gagné la population.
« La psychose était généralisée. Les Mobondo avaient attaqué la position des militaires vers au revoir Maluku. Les militaires ont réagi activement, ils ont repoussé les Mobondo jusqu’à leur dernier retranchement. Un homme en uniforme est gravement blessé. Il y a ceux qui pleurent, ceux qui veulent quitter le lieu mais ne savent pas par quelle direction sortir », expliqué David Bisaka.
Depuis le conflit intercommunautaire opposant les Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth en 2022, la milice Mobondo n’a jamais été définitivement éradiquée. Ces hommes qui ont pris les armes occupent plusieurs villages. Ils tuent, violentent et pillent dans plusieurs territoires des provinces issues de la Grande province du Bandundu, avec comme incidence, la rupture du trafic sur la RN 17, dans son tronçon Kwamouth-Masiambio et sur le long de la voie fluviale.
Au mois d’avril dernier, un acte d’engagement pour la paix a été signé par les autorités traditionnelles Teke et Yaka en présence du président Tshisekedi et le ministre de l’Intérieur Peter Kazadi afin de mettre fin à ce conflit.
Giscard Havril Mane