La Représentante spéciale du Secrétaire général de Nations unies, Bintou Keita, a décrit vendredi devant le Conseil de sécurité de l’ONU des allégations « gravement préoccupantes » d’atteintes aux droits humains commises par des combattants du M23 à Kishishe et Bambo, dans le territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu.
Selon la cheffe de la mission de l’ONU qui se réfère à la dernière enquête préliminaire du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) et de la Monusco, 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants ont été « soit abattus, soit tués à coups de couteaux » par le M23.
« Les combattants du M23 ont violé au moins 22 femmes, détruit quatre écoles et occupé deux autres ».
« J’appelle ce Conseil à condamner ces crimes avec la plus grande sévérité… [et] exiger la libération immédiate des survivants qui ont été empêchés de quitter la zone par le M23 », a-t-elle souligné.
Bintou Keita estime, en outre, que la sécurité est l’un des défis les plus importants en RDC.« Au cours des dernières semaines, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC s’est considérablement détériorée », a-t-elle fait savoir.
« Avant tout, le M23 doit cesser toutes les hostilités et se retirer des zones occupées conformément à la feuille de route énoncée dans le communiqué final du mini-sommet de Luanda », a-t-elle déclaré.
Elle estime à plus de 370.000, les personnes supplémentaires qui ont été déracinées et chassées de chez elles lors de la dernière série d’hostilités impliquant le M23..
Djo Kabika