Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit « consterné » par les massacres de civils survenus en juillet dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Selon le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, au moins 319 personnes ont été tuées dans quatre villages, l’un des bilans les plus lourds depuis la résurgence du M23 en 2022.
La majorité des victimes, parmi lesquelles figurent au moins 48 femmes et 19 enfants, étaient des agriculteurs installés dans leurs champs durant la saison des semis. « Je suis consterné par les attaques contre les civils perpétrées par le M23 et d’autres groupes armés dans l’est de la RDC, alors que les combats se poursuivent malgré le cessez-le-feu récemment signé à Doha », a dénoncé M. Türk, exigeant l’arrêt immédiat des violences et la traduction en justice des responsables.
Des sources locales ont également signalé que les rebelles de l’AFC/M23, soutenus par des éléments de l’armée rwandaise, ont mené en juillet des offensives dans le groupement de Binza, ciblant des combattants hutus rwandais des FDLR. Les affrontements ont eu lieu autour du parc national des Virunga, notamment sur l’axe Kiseguru-Nyamilima, dans la chefferie de Bwisha.
Face aux violences, des centaines d’habitants ont été contraints de fuir leurs villages, notamment Nyabanira, Kasave, Makoka et les localités environnantes — pour se réfugier à Kisharo, Nyamilima, Kiwanja ou encore dans le groupement voisin de Busanza, notamment à Kakondo et Shinda.
Giscard Havril Mane