.Une relative accalmie est s’est observée ce lundi dans plusieurs fronts des territoires de Masisi et Rutshuru, au Nord-Kivu, après deux semaines d’intenses combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les groupes d’autodéfense Wazalendo, et les rebelles du M23, accusés d’être soutenus par l’armée rwandaise.
Toutefois, des affrontements ont été rapportés ce même lundi dans la cité minière stratégique de Rubaya, en territoire de Masisi, sous contrôle des rebelles du M23. Selon Dady Saleh, membre de la société civile du Nord-Kivu, les FARDC, renforcées par les Wazalendo, ont lancé une offensive pour tenter de reconquérir cette localité.
Pour cette opération, l’armée congolaise a déployé des avions de chasse afin de bombarder les positions des rebelles situées sur les collines entourant Rubaya.
En parallèle, Dady Saleh a souligné que le déplacement massif des populations vers Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, se poursuit. Cette situation aggrave la crise humanitaire dans la région, où les besoins en aide d’urgence continuent d’augmenter.
De son côté, le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, a annoncé plusieurs avancées significatives des FARDC. Elles ont repris le contrôle de zones stratégiques, notamment Lumbishi, Ruziratanka, Kamatale, ainsi que l’accès au gisement minier de Kabingo, en territoire de Masisi.
Depuis plusieurs mois, le Nord-Kivu est marqué par une escalade des combats entre les FARDC et les rebelles du M23, ce dernier cherchant à consolider ses positions dans les territoires miniers stratégiques de la région. Cette situation continue de poser de lourds défis sécuritaires et humanitaires pour la population locale.
Dieumerci Diaka