Le député provincial du Nord-Kivu Saidi Balikwisha, a invité les services de sécurité à s’activer pour protéger les entités environnantes de Maboya, une agglomération située à Beni, victime d’une attaque ce des présumés terroristes ADF.
Au micro d’INFOS.CD, cet élu s’est interrogé sur la persistance des tueries dans le Nord-Kivu où il est appliqué depuis mai 2021 la mesure d’état de siège, décrétée par le chef de l’État pour retablir la paix et la sécurité.
« On se demande si notre armée a un problème de moyen ou n’attend que l’attaque de l’ennemi pour commencer des offensives ? », s’est-il demandé, non sans constater que les « offensives (des FARDC) semblent être suspendues depuis longtemps ».
Et de déplorer :
« Les ADF se baladent avec toute liberté après l’attaque de la prison de Butembo. L’attaque de ce jeudi qui a coûté la vie à des civils à Maboya et des dégâts matériels énormes, serait l’une des conséquences du degarnissement de plusieurs positions militaires surtout celle de Kanyihunga et du recrutement en masse opéré à la prison centrale de Butembo. Depuis ce recrutement de masse, les ADF n’ont jamais subi une seule pression militaire de qui que ce soit. Ils se baladent tranquillement avec leurs otages évalués à plus de 700 et qui seraient actuellement devenus leurs combattants ».
Cet élu provincial a alerté sur le danger qui guette le Nord-Kivu.
« Après Maboya, si rien n’est fait, les autres entités sur cet axe ne seront jamais à l’abri », a-t-il prévenu.
Saidi Balikwisha a en outre fait savoir :
« Même jusqu’à présent, après ce forfait, les rebelles ont repris leur promenade de santé distribuant la mort à tous les civils croisés sur leur chemin ».
Au moins 7 personnes ont trouvé la mort dans l’attaque des présumés ADF tôt le matin de ce jeudi à Maboya et plusieurs biens détruits. Les assaillants ont incendié des maisons et boutiques ainsi qu’un poste de police de Maboya.
Fidèle Kitsa