Les jeunes de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « l’inaction » des autorités politico-administratives, face aux nombreuses atrocités qu’enregistre quotidiennement la ville volcanique.
« Le silence coupable des autorités nous inquiète. Nous vivons dans la peur, mais personne ne semble prêt à prendre ses responsabilités. C’est une défaillance totale », a déclaré Justin Murutsi, président du conseil urbain de la jeunesse de Goma lors d’un point de presse.
Il a également déploré « les failles profondes » dans la gestion des crises sécuritaires et humanitaires en République Démocratique du Congo.
« Les tueries, les kidnappings, les attaques à la grenade, et la situation désastreuse des déplacés internes sont la preuve d’une gestion catastrophique de la crise. L’inaction du gouvernement nous coûte des vies », a-t-il poursuivi.
Pour Justin Murutsi, ces événements sont le symptôme d’une défaillance systématique dans la gestion des crises par les autorités nationales.
« Nous ne pouvons plus accepter cette situation. L’État doit assumer ses responsabilités. Nous exigeons une action rapide et efficace », a-t-il plaidé.
Toutefois, le président du conseil urbain de la Jeunesse de Goma a lancé un appel à l’unité et à la collaboration avec les forces de l’ordre pour mettre fin à l’insécurité.
Dans un contexte de plus en plus tendu, cette conférence de presse a renforcé la volonté des jeunes de Goma de jouer un rôle central dans la lutte contre l’insécurité et la gouvernance « défaillante ».
Hugo Matadi