À Pinga, dans le territoire de Walikale dans la province du Nord-Kivu, les structures sanitaires sont au bord de l’asphyxie. La persistance de l’insécurité, provoquée par l’offensive de la rébellion AFC/M23 fin 2024, a rendu la zone inaccessible, entraînant une rupture des stocks de médicaments essentiels.
« Nos partenaires sont prêts à nous appuyer, mais ils n’arrivent pas à accéder à la zone à cause de la situation sécuritaire volatile », explique le Dr Placide Ngango, médecin chef de la zone de santé de Pinga. Toutes les structures médicales locales sont affectées, compliquant gravement la prise en charge des patients.
Le Dr Ngango tire la sonnette d’alarme et plaide pour un retour urgent de la paix afin de rétablir l’acheminement de l’aide médicale. « Sans stabilité, nous ne pouvons espérer ni soutien ni reprise normale de nos activités », déplore-t-il.
Depuis la progression des rebelles vers Pinga, la cité est coupée de Goma par voie terrestre en raison de l’état dégradé des routes et de la présence armée. Seule une desserte aérienne, rendue possible par l’existence d’un petit aérodrome, permet encore quelques liaisons, mais celles-ci restent rares et insuffisantes pour répondre aux besoins humanitaires croissants.
Giscard Havril Mane