A Rutshuru, territoire du Nord-Kivu contrôlé en grande partie par les rebelles du M23, aucune activité n’a été organisée en marge de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai.
Dans ce coin de la RDC, a dénoncé, sous le sceau de l’anonymat, un journaliste, la liberté de la presse n’existe plus depuis que les M23 ont pris le contrôle de la zone il y a environ deux ans.
La dégradation de la situation sécuritaire a persuadé de nombreux professionnels des médias à se déplacer vers des zones plus tranquilles.
Ce qui, selon ce journaliste, empêche les citoyens vivant à Rutshuru d’accéder à la bonne information, tant de nombreuses radios ont été réduites au silence.
« Plusieurs médias ne diffusent plus les informations. Beaucoup de journalistes ont quitté le territoire et les conditions de travail ne sont pas toujours bonnes du fait que nous travaillons sous pression de l’ennemi qui est sur place », a-t-il confié.
De l’avis de ce chevalier de la plume, il n’y a qu’un seul remède à ce problème : le rétablissement de la paix.
Ainsi, a-t-il appelé les autorités congolaises à rétablir la paix et à reprendre le contrôle de ces zones sous l’administration des rebelles du M23. Ce qui, a-t-il soutenu, va faciliter la tâche aux journalistes de travailler dans un environnement rassurant et de sécurité.
Hugo Matadi