La situation sécuritaire demeure très préoccupante dans le territoire de Masisi, en province du Nord-Kivu.
Un agent de Médecins sans Frontières (MSF) a perdu la vie dans la nuit du vendredi à ce samedi, à son domicile, dans le quartier Birere, à Masisi-centre.
Selon des sources locales, la victime se reposait chez elle lorsqu’elle a été mortellement atteinte par une balle perdue ayant traversé le mur de son habitation.
L’incident s’est produit alors que des hommes armés tentaient de voler des téléphones à des passants dans les environs.
Les auteurs de cet acte n’ont pas encore été identifiés, et les circonstances exactes de la fusillade demeurent floues.
Ce drame soulève de vives inquiétudes parmi les habitants, d’autant plus qu’il s’est produit dans une zone sous contrôle du mouvement armé AFC/M23, censé assurer une certaine sécurité.
Dans la même nuit, la population de Masisi-centre a de nouveau été secouée par la découverte d’un autre corps sans vie. Il s’agit d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, retrouvé samedi matin sous le pont Kiterire, à proximité de l’église centrale de la 8e CEPAC, toujours dans le quartier Birere.
D’après les premières constatations, la victime portait des traces de sévices corporels, suggérant qu’elle aurait été agressée ailleurs avant d’être abandonnée à cet endroit.
Ce double drame survient quelques jours seulement après l’assassinat, le 15 avril, d’un jeune artiste local, cinéaste et sculpteur connu sous le nom de Kibira Butataanya Grace, abattu par des hommes armés à Ngesha.
La population de Masisi, touchée par ces événements macabres, réclame des mesures urgentes pour mettre fin à l’insécurité grandissante dans la région, où la présence de groupes armés continue d’ôter la vie à des civils innocents.
Hugo Matadi