À la tribune des Nations unies, le président congolais Félix Tshisekedi a affirmé que la crise qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo depuis trois décennies ne se limite pas à un simple conflit armé, mais constitue « un génocide silencieux ».
« Des millions de morts, des familles décimées, plus de 7 millions de déplacés internes, des femmes et des enfants pris pour cibles, des villages rayés de la carte et des générations sacrifiées… Dans l’Est de la RDC, ce n’est pas seulement un conflit, c’est un génocide silencieux », a-t-il déclaré mardi devant l’Assemblée générale.
Le chef de l’État a rappelé que l’ONU elle-même avait documenté ces atrocités dans le Rapport Mapping publié en 2010, lequel répertorie les crimes commis en RDC entre 1993 et 2003.
« Reconnaissez le génocide congolais ; soutenez notre combat pour la vérité et la justice, et aidez-nous à bâtir une paix durable au cœur de l’Afrique », a-t-il lancé.
Félix Tshisekedi a également dénoncé le massacre de plus de 300 civils, dont 48 femmes et 19 enfants, perpétré en juillet dernier à Rutshuru par les rebelles de l’AFC/M23, avec l’appui des forces de défense du Rwanda, selon lui.
Le conflit dans l’Est de la RDC dure depuis trente ans. Il a déjà causé plusieurs millions de morts, selon les Nations unies et d’autres organisations internationales, qui pointent des violations massives et répétées des droits humains.
Jevic Ebondo