Le procès mettant en cause l’ancien président de la République Joseph Kabila s’est poursuit ce vendredi à la Haute Cour militaire.
Alors qu’ils avaient demandé la réouverture des débats pour faire témoigner trois personnes, les avocats de la République ont annoncé l’abandon de cette démarche.
Me Richard Bondo, coordonnateur du collectif des avocats, explique que faire venir les témoins n’a pas été possible pour des raisons sécuritaires.
« Il nous revenait la charge de faire comparaître les témoins mais il se posait un problème de leur sécurisation ou de leur sécurité et comme les témoignages sont légions, nous pensons qu’à ce stade, nous pouvons nous-mêmes apporter le développement pour que ce qui est suffisamment établi dans le chef du prévenu rencontre votre conviction au-delà de tout doute raisonnable », a-t-il expliqué au juge.
Ces avocats ont également plaidé pour que la peine de mort soit écartée au profit d’une condamnation à perpétuité et ont proposé de réévaluer les dommages et intérêts à 30 milliards USD. L’auditeur général des FARDC a, quant à lui, réitéré son réquisitoire. L’affaire est désormais en délibéré.
L’ancien chef d’Etat est jugé par contumace devant la Haute cour militaire depuis fin juillet. Joseph Kabila est accusé de trahison, crimes de guerre et complicité avec le groupe armé antigouvernemental, en lien avec la résurgence du M23.
Cephas Kabamba