Dans un communiqué publié lundi, l’UNICEF estime que 330 000 enfants supplémentaires sont désormais privés d’éducation dans l’Est de la RDC, une région en proie à l’insécurité causée par les groupes armés locaux et étrangers.
Ce chiffre porte à plus de 1,6 million le nombre d’élèves dans la région qui risquent de ne jamais retourner à l’école.
Les violents affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, ont entraîné la fermeture de plus de 2 500 écoles et espaces d’apprentissage dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, y compris ceux situés dans les camps de déplacés. Ces établissements ont été soit fermés, soit endommagés, soit transformés en abris pour les populations affectées.
« La situation est catastrophique pour ces enfants », alerte Jean-François Basse, représentant par intérim de l’UNICEF en RDC.
« C’est l’éducation qui permet aux enfants de retrouver un semblant de vie normale, de se reconstruire et d’envisager l’avenir après ce conflit. »
L’UNICEF lance un appel de fonds de 52 millions de dollars pour répondre aux besoins éducatifs urgents de 480 000 enfants.
Pour pallier cette situation, l’UNICEF travaille avec ses partenaires pour mettre en place des espaces d’apprentissage temporaires, distribuer du matériel scolaire et offrir un soutien psychosocial aux enfants traumatisés. L’organisation envisage également des modalités d’éducation par radio et des programmes d’apprentissage accéléré pour atteindre les enfants les plus éloignés.
Dieumerci Diaka