Y-a-t-il traque des Tutsi congolais sur base du délit de faciès au sein des services de renseignement congolais ? Dans la nuit du mercredi 18 juin 2025, Janvier Sebareme Mukasa, un Tutsi congolais originaire du territoire de Masisi, a été arrêté à son domicile à Kinshasa par des agents du Conseil national de la cyberdéfense, dirigé par Jean-Claude Bukasa, accompagnés de la Garde républicaine, de la police militaire et de la police nationale.
Cette intervention a semé le trouble parmi ses voisins qui décrivent son caractère « brutal ». Entrepreneur sans affiliations politiques ou militaires, Janvier Sebareme Mukasa est un membre actif du Barza Intercommunautaire du Nord-Kivu à Kinshasa, au sein duquel il promeut la coexistence pacifique entre communautés.
Depuis 48 heures, sa famille, basée au Canada, est sans nouvelles de lui et craint pour sa vie. Elle envisage de contacter l’ambassade du Canada pour demander aux autorités congolaises des garanties sur sa sécurité.
La famille dénonce une « pratique discriminatoire » visant les Tutsi congolais, dont beaucoup seraient détenus arbitrairement dans les prisons et cachots des services de renseignement, malgré les discours officiels prônant la non-discrimination. Elle appelle le président de la République, en tant que garant des institutions, à user de son autorité pour mettre fin à ces abus et protéger les Tutsi congolais victimes de ces dérives.