L’auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo a émis mercredi, un mandat d’arrêt international à l’encontre de Corneille Nangaa Yobeluo, le Coordonnateur de l’Alliance du fleuve Congo (AFC), mouvement politico-militaire dont est membre le M23.
L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est poursuivi pour avoir créé un mouvement politico-militaire dénommé Alliance Fleuve Congo et s’est allié à plusieurs groupes armés dont le « M23 qui sert de branche armée et sème des massacres dans la province du Nord-Kivu; de s’être rendu à Kigali, au Rwanda où il fait alliance avec les criminels de guerre du M23, occasion à laquelle il a été désigné par les Officiels rwandais, Cncoordonnateur de tous les mouvements rebelles contre le pouvoir légitime de Kinshasa ».
Le mandat souligne également que « grâce au professionnalisme des services de sécurité congolais, plusieurs des partisans de Nangaa qui ont pris part aux dites rencontres ont été interpellés et arrêtés à leur retour à Kinshasa. « C’est le cas des nommés Nkuba Shebando Eric, Nkangya, Nyamachobo et Safari Bishori, tous déférés devant la Cour militaire de Kinshasa Gombe, puis en appel devant la Haute Cour militaire, où ces prévenus avaient passés aux aveux… », lit-ont dans le mandat.
La justice congolaise accuse également le coordonnateur de l’AFC/M23 de n’avoir pas pris toutes les « mesures nécessaires et raisonnables en son pouvoir pour empêcher ou réprimer les actes de tortures infligés au directeur de l’école primaire Busoro, commis par les hommes sous son autorité ou son contrôle effectif ».
Entretemps, Corneille Nangaa a animé ce jeudi un meeting populaire à Goma, ville contrôlée par l’armée rwandaise depuis plus d’une semaine.
Giscard Havril Mane