Le Prix Nobel de la paix a réagi au sujet de quatre fosses communes découvertes dans deux villages de la province de l’Ituri par des éléments de la MONUSCO.
« La population civile vit dans l’insécurité et la peur, malgré l’instauration de l’état de siège depuis plus de 20 mois », a déploré Mukwege dans une déclaration publiée ce samedi.
Il a appelé l’Etat congolais à « diligenter une enquête pour faire la lumière sur ce carnage, établir les responsabilités et traduire les auteurs en justice ».
Mukwege a en plus exhorté les Nations Unies à renforcer significativement l’équipe d’experts médico-légaux mandatée par le Conseil des droits de l’homme pour contribuer à exhumer les fosses communes les plus récentes mais aussi celles liées aux crimes du passé commis à l’Est du Congo.
Le gynécologue a aussi prié à le gouvernement congolais à inviter officiellement la Commission internationale sur les personnes disparues (ICMP) pour effectuer une mission en RDC et bénéficier de son assistance technique et soutenir la mise en place d’un Bureau congolais d’expertise médico- légale.
« Ces démarches constituent des prérequis indispensables à la genèse de la justice transitionnelle en RDC et au respect des droits des familles des personnes disparues à obtenir la vérité, la justice et des réparations », a-t-il motivé.
Près de 50 corps ont été découverts dans deux fosses communes en Ituri, en territoire de Djugu, dans des entités proches du Lac Albert.
Yvette Ditshima