Le gouvernement congolais a saisi une nouvelle fois le mécanisme conjoint de vérification élargi de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL), en présentant de nouvelles preuves qui attestent l’implication des Forces de défense rwandaises (RDF) dans la guerre menée par le mouvement rebelle M23 dans l’Est du pays.
Jeudi, une mission constituée d’experts internationaux, de casques bleus et représentants de la SADC s’est rendue dans plusieurs zones de conflit, notamment Ndoluma, Alimbongo et Matembe, dans le territoire de Lubero en province du Nord-Kivu.
Les investigations ont permis de découvrir des équipements militaires estampillés « RDF» abandonnés sur le champ de bataille; sept drones kamikazes rwandais détruits lors des affrontements; l’arrestation d’un militaire rwandais, le soldat de première classe Iradakunda Jean-de-Dieu capturé par les FARDC le 21 décembre. Ce dernier aurait confirmé, lors de son interrogatoire, son appartenance aux RDF.
Selon le porte-parole militaire régional, Mak Hazukay l’objectif de cette démarche est de démontrer, à travers le mécanisme conjoint de vérification élargi et d’autres structures qui travaillent autour de la restauration de la paix dans la région des grands lacs, l’implication de l’armée Rwandaise dans la guerre d’agression contre la Republique Démocratique du Congo.
La RDC affirme que plus de 4000 soldats rwandais seraient présents dans le pays pour soutenir le M23, accusations rejetées par Kigali. Le conflit alimente un climat tendu entre les deux pays, marquant un sérieux obstacle à la paix dans la région des Grands lacs.
Le conflit alimente un climat tendu entre les deux pays, marquant un sérieux obstacle à la paix dans la région des Grands Lacs.
En réponse, Kinshasa appelle à des actions internationales concrètes pour stopper cette agression présumée et rétablir une paix durable dans l’est du pays.
Hugo Matadi