Alors que les responsables de la rébellion du M23 font payer les parents les frais scolaires dans des zones sous leur contrôle, le gouvernement congolais, à travers le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, rappelle que la gratuité de l’enseignement primaire public en République démocratique du Congo constitue un principe constitutionnel intangible, irréversible et non négociable.
« Aucun frais ne peut être exigé aux parents d’élèves du primaire public. Toute dérogation à ce principe constitue une rançon injuste, inconstitutionnelle et étrangère à l’État », insiste le ministère dans un communiqué ce mercredi.
Le gouvernement central assure financer sur l’ensemble du territoire national les frais de fonctionnement, les salaires et les primes nécessaires à l’application effective de cette mesure.
La veille, le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, avait pourtant confirmé devant la presse que la gratuité de l’enseignement ne s’applique pas dans les zones actuellement sous contrôle de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23). « La situation dans ces territoires échappe à notre contrôle direct », a-t-il reconnu.
En effet, le gouverneur de facto du Nord-Kivu, Bahati Musanga Erasto, a signé le 30 août un a
Arrêté imposant de nouveaux frais scolaires dans les écoles publiques et privées agréées sous sa juridiction. Chaque parent devra payer au minimum 20 dollars américains par année scolaire, montant incluant également les frais de fonctionnement.
Selon le barème fixé, les frais annuels sont de 24 000 francs congolais (environ 10 USD) pour le maternel, 8 000 francs congolais pour le cycle primaire et 30 000 francs congolais pour le secondaire, toutes filières confondues. Les sections spécialisées, telles que l’agriculture, l’hôtellerie, la foresterie, l’élevage, la nutrition, la coupe et couture, l’électronique, la construction ou la pétrochimie, sont également concernées par cette mesure.
Cephas Kabamba