Libéré en février dernier après une condamnation à mort, l’expert belgo-congolais Jean-Jacques Wondo a pris la parole ce mercredi devant le Parlement européen. Il y a dénoncé les « conditions inhumaines » de sa détention dans des « geôles militaires totalitaires », affirmant que sa justice avait été « prise en otage par la politique ».
« J’étais devenu l’objet d’un acharnement diabolique d’une justice oppressive », a-t-il déclaré, évoquant un procès entaché d’irrégularités et d’un manque de preuves crédibles.
L’expert en sécurité a exprimé sa gratitude envers les eurodéputés, pour avoir « brisé le silence » autour de son cas et restauré sa dignité. Il s’engage désormais dans une lutte active contre les atteintes aux droits humains en RDC.
Jean-Jacques Wondo avait été condamné à mort après avoir été accusé de participation à la tentative de coup d’État du 19 mai 2024. Sa condamnation, confirmée en appel, avait provoqué une crise diplomatique entre Bruxelles et Kinshasa.
En janvier, la Belgique avait rappelé son ambassadeur à Kinshasa et convoqué le diplomate congolais à Bruxelles, dénonçant la « faiblesse des preuves » présentées au procès. Le Parlement européen avait, le 23 janvier, adopté une résolution exigeant sa libération et son retour en Belgique.
Cephas Kabamba