Plateforme politique de l’opposition, Lamuka a lancé un appel à la mobilisation populaire pour la tenue d’une marche dite de « résistance politique » dans les grandes villes de la République démocratique du Congo le samedi 11 mars prochain.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, la coalition Lamuka, présentement dirigée par Martin Fayulu, justifie cette marche par la situation sécuritaire « chaotique » dans la partie Est de la RDC.
Ainsi, son objectif principal est-il de « dénoncer et de condamner aussi bien l’agression de la RDC que la complicité et l’incompétence du pouvoir en place dans la conduite de la guerre contre l’agression rwandaise ».
Par sa marche du 11 mars, Lamuka entend également exiger le retrait immédiat des troupes de l’EAC du sol congolais.
Les pays membres de l’EAC, hormis le Rwanda, accusé par la RDC d’être le parrain des rebelles du M23, ont envoyé leurs troupes à l’Est du pays avec un « mandat offensif ». Sur le terrain, ces troupes n’ont jusque-là mené aucune attaque contre ces rebelles. De quoi susciter des critiques contre cette force régionale de la part de la population.
Des manifestations populaires réclamant le départ des troupes de l’EAC ont aussi été organisées le mois dernier par des mouvements citoyens principalement à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu où les M23 font la loi en prenant le contrôle de plusieurs localités.
Ces manifestations ont été réprimées par la police faute d’avoir reçu le quitus des autorités provinciales pour des raisons d’état de siège.
Chaly Sunda