Trois semaines après la prise de Goma, les rebelles du M23 et l’armée rwandaise ont franchi un nouveau cap en entrant officiellement à Bukavu ce dimanche matin, ce que vient de confirmer le gouvernement dans un communiqué.
Ce dernier promet de « tout en œuvre pour rétablir l’ordre, la sécurité et l’intégrité territoriale ».
Kinshasa dénonce une « violation flagrante » des résolutions de Dar-es-Salaam et des appels internationaux, notamment celui du président français Emmanuel Macron, appelant au cessez-le-feu. Aussi, elle accuse l’armée rwandaise de pillages et de violations graves des droits humains sur le sol congolais.
Le gouvernement a appelé la population de Bukavu à la prudence, demandant aux habitants de rester chez eux afin d’éviter d’être exposés aux combats et aux exactions des forces d’occupation.
La prise de Bukavu marque une extension préoccupante du conflit qui ravage l’Est du pays. Après Goma, capitale du Nord-Kivu, la principale ville du Sud-Kivu tombe à son tour sous le contrôle des rebelles, suscitant des craintes d’un embrasement encore plus large.
Les autorités congolaises ont réaffirmé que Bukavu, Goma et les autres territoires sous occupation « constituent le symbole de notre résistance ». Elles appellent la population à rester « debout, vigilante, résiliente et unie » derrière les forces armées et le président Félix Tshisekedi, déterminé à défendre la souveraineté du pays.
Yvette Ditshima