Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont, dans un communiqué signé le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole du gouverneur militaire ai du Nord-Kivu, informé de leur intention de renoncer au combat face au M23.
« Légalistes que sont les FARDC, elles ne se permettront en aucun cas de violer les accords des Chefs d’État instituant le cessez-le-feu, comme les prétendent les pyromanes sapeurs-pompiers du M23/ RDF », lit-on dans ce communiqué qui contraste avec l’annonce d’un ultimatum faite par Christophe Lutundula, « au nom du Président de la République », depuis New-York où ils ont récemment séjourné dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
« A partir du 24 septembre, toutes les batteries seront mises en marche pour restaurer l’autorité de l’Etat dans toutes les zones qui sont actuellement occupées par les rebelles du M23, si jamais aucune volonté de leur part n’est observée dans le sens de choisir le retrait apaisé », avait-il dit.
Bien avant la sortie médiatique de Lutundula, le président Tshisekedi avait, dans son discours sur la tribune de l’ONU, affirmé qu’il n’écarte aucune hypothèse pour le rétablissement de la paix à l’Est du pays, hormis le dialogue avec les M23.
Environ deux semaines après l’expiration de l’ultimatum de Lutundula aux rebelles, les FARDC, plutôt que de s’engager dans les hostilités, ont choisi de « répondre à la main tendue des chefs d’Etat de la sous-région en s’inscrivant dans la logique du pré cantonnement et cantonnement tel que convenu par ces derniers à Luanda et à Nairobi ».
Autant Kinshasa décline l’offre de dialogue lui faite par les M23, autant ces rebelles ont toujours refusé de mettre en exécution les différentes solutions d’une résolution pacifique du conflit armé décidées dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda.
Pendant ce temps, les Wazalendo ont pris l’initiative d’attaquer les différentes positions des M23 depuis le début de cette semaine. Ces jeunes, qui se considèrent comme un « groupe d’autodéfense face aux envahisseurs », ont annoncé mercredi avoir récupéré quelques localités occupées jusqu’alors par les M23. Il s’agit notamment de Busumba, Kitchanga, etc.
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