L’ambassadeur Robert Wood, représentant alternatif des États-Unis pour les Affaires politiques aux Nations-Unies, redoute que les contingents de la Force régionale des États d’Afrique de l’Est en processus de déploiement dans l’Est de la RDC ne se détournent de leur mission.
Mercredi lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation dans l’Est de la RDC, Robert Wood a insisté sur le fait que les actions de la Force régionale n’aggravent pas une situation déjà tendue.
« A ce titre, les USA demandent aux dirigeants régionaux de veiller à ce que les forces bilatérales et multilatérales respectent les droits humains, donnent la priorité à la sécurité des civils et s’abstiennent de toute activité illicite, telle que l’extraction de ressources naturelles.Il est tout aussi essentielle qu’ils coordonnent avec les forces armées de la RDC, la MONUSCO, les organismes humanitaires des Nations-Unies et les organisations non gouvernementales et qu’ils complètent aussi leur travail important », a-t-il poursuivi.
Les USA, par la voix de Robert Wood, appellent au renforcement des institutions, à la justice des victimes, au respect de la souveraineté et intégrité territoriale des États.
Hormis le Rwanda, exclus pour son soutien aux M23, les Etats membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est vont déployer leurs armées dans l’Est de la RDC pour neutraliser tous les groupes armés. Jusqu’ici, seules les forces burundaises se sont déployées (Sud-Kivu).
L’Ouganda, qui a déjà envoyé ses militaires depuis novembre 2022 dans la traque des ADF, devrait prolonger sa présence dans l’Est RDC dans le cadre de cette force.
Toutefois, les incertitudes planent quant à l’engagement du Kenya après le rappel cette semaine, selon des sources contactées par INFOS.CD, de ses officiers en mission en RDC pour préparer le terrain. L’armée kényane devrait se déployer au Nord-Kivu notamment dans des zones occupées par le M23.
Chaly Sunda
