En République démocratique du Congo, la police nationale n’a pas de numéro vert.
Alors que les habitants de la capitale sont notamment traumatisés par des enlèvements dans des taxis et taxis-bus, le besoin pour la police de disposer d’un numéro d’urgence se fait plus que ressentir.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya vient de communiquer ce vendredi des numéros de la police à appeler en cas d’urgence.
« Appelez aux numéros de la police: +243 903 982 039 pour dénoncer les cas de kidnapping et au +243 900 003 921 pour les autres cas d’urgence », a-t-il écrit.
« Il ne faut pas tomber dans la panique, rassure-t-il. Il ne faut pas tomber dans la peur, il ne faut pas croire à tout ce qui est dit ».
Il n’a cependant pas précisé si les appels par ces deux numéros ordinaires sont gratuits ou facturés.
En 2014, l’Inspection générale de la police avait mis à la disposition des Congolais un numéro vert « le 114 » pour dénoncer les abus des policiers depuis. Contrairement à ce qui était annoncé, ce numéro n’avait été joignable que sur le réseau Vodacom et les appels étaient payants et non gratuits.
L’inspecteur général de la police de l’époque, le général Constantin Mudekereza avait promis de demander des explications aux responsables de Vodacom sur la facturation des appels qui coûteraient plus de 10 unités (0,1 USD) par minutes.
Interrogés sur la gratuité des appels vers ce numéro vert, les responsables des principales compagnies téléphoniques qui opèrent en RDC s’étaient justifiés que leurs sociétés ne pouvaient pas ne pas facturer ces appels et attendaient des autorités les garanties sur le manque à gagner qui résulterait de la gratuité de ce service.
Giscard Havril Mane