Le coordonateur du Collectif des mouvements citoyens congolais de la résistance, Guy Misenge, a interpellé le président Félix Tshisekedi d’avoir évoqué le dossier du général Philémon Yav qui relève de la sécurité et de la sûreté de l’Etat.
« Le dossier du général Yav est très sensible. Monsieur Tshisekedi ne devrait pas aborder ce sujet étant donné qu’il relève de la sûreté de l’État. Il ne méritait pas d’être traité à la place publique encore moins à l’étranger », a-t-il commenté à INFOS.CD.
Agir de la sorte relève de « l’amateurisme qui caractérise ce régime. »
« Qu’en est-il de la suite des enquêtes ? Dans quel sens seront-elles orientées ? Un nouvel épisode, dans le spectacle des procès vides, s’ouvre, où on s’empresse à condamner des gens suivant le tempérament de certains individus et par la suite revenir à la raison. A l’instar du procès 100 jours, procès Covid-19, procès François Beya, etc. Le spectacle que nous déplorons », a ajouté Guy Misenge.
Vendredi, le président Félix Tshisekedi a révélé, au cours d’une interview avec France 24 et RFI, que le lieutenant-général Philemon Yav, aux arrêts, est accusé par des haut- gradés de l’armée de les avoir contactés au nom du Rwanda ‘afin de lever le pied » et de permettre aux M23 de prendre la ville de Goma.
Jusqu’à son arrestation lundi, le général Philemon Yav était commandant de la troisième zone de défense composée des 5 provinces, dont le Nord-Kivu.
Depuis mi-juillet, il était à la tête des opérations militaires menées au Nord-Kivu contre les rebelles du M23.
Fidèle Kitsa