Le Sud-Kivu est de nouveau en proie à des violences persistantes entre les groupes armés Wazalendo et les rebelles de l’AFC/M23, soutenus par l’armée rwandaise. Ces affrontements provoquent un déplacement massif de populations civiles.
De nombreuses familles fuient le littoral et le moyen plateau de Kalehe, ainsi que le village de Mabingu dans le territoire de Kabare, pour se réfugier à Kadjucu, dans le groupement d’Irambi Katana.
Selon Enock Latsheya, défenseur local des droits humains, les conditions de vie des déplacés sont extrêmement précaires.
« Nous avons enregistré à Kadjucu un grand nombre de déplacés venus de Miniera et Irambu, dans le groupement Minga Sud. La population vit dans une forte promiscuité. Il y a un sérieux problème d’accès à l’eau potable, une grande faim, les enfants ne vont plus à l’école, et le seul centre de santé disponible est mal équipé », alerte-t-il.
La situation est d’autant plus préoccupante que la zone manquait déjà d’infrastructures de base. Le risque d’épidémies d’origine hydrique est élevé, aggravant encore la détresse des populations déplacées.
Hugo Matadi